La Foire     

Abrivado et Bandido

Roussataïo

Les Courses

Le Razeteur
Historique de la Course Camarguaise

La Ferrade

Les Manades
Poème : Salut à Aigues-Mortes 
Lexique
Sur la Piste des Gardians

La Foire 0ct 2003
La Foire Oct 2004 : les 100 ans du Plan
La Foire Oct 2006
La Foire Oct 2007
La Foire Oct 2008
La Foire 2010
La Foire 2011 et 2012
La Foire 2013
La Foire 2014
La Foire 2015
La Foire 2016

Le Programme

 

Une Terre de Tradition

"L'histoire culturelle de la Petite Camargue est liée à la nature de son sol.
Ce territoire est vaste, couvert de marais et d'étangs dans sa partie la plus basse, et de terrains souvent inondés par des eaux douces et salées.
Seuls des animaux sauvages et robustes sont susceptibles d'occuper ces terres inhospitalières.
Le taureau et le cheval camargue les habitent depuis "la nuit des temps". Inadaptés à l'agriculture, ils ont trouvé leur salut dans le jeu avec les hommes.
Ceux-ci ont compris très tôt que la "pratique" du taureau était le lien naturel de la vie communautaire camarguaise".

 

 

Abrivado

 

Tous les ans, à la mi-Octobre, c'est la "fête" à Aigues-Mortes.

Chaque matin durant la semaine que durera la foire,, les gardians escortent un groupe de 4 taureaux , des près (où ils vivent) jusqu'aux arènes (où ils vont courir). C'est l'Abrivado. Ils vont traverser la ville en empruntant le boulevard Gambetta.
Chaque aigues-mortais installe son "théâtre" pour former une arène provisoire à l'extérieur des remparts. C'est là, que se déroulera tous les après-midi, la course camarguaise.
Et le soir, la "Bandido" les ramène aux  près... un par un.
Certains essayeront d'effrayer les chevaux  pour  faire échapper un taureau .... c'est la règle du jeu... C'est alors la panique générale en ville.


Bandido

 

 

 

Les Courses

Le taureau Camargue, fin, agile, les cornes en lyre, diffère du toro espagnol, lourd et combatif, encorné vers l'avant.
Il n'est élevé ni pour la corrida, ni pour la boucherie mais pour les courses libres. Il porte alors entre les cornes, des cocardes que les razéteurs doivent récupérer avant un corchet.
Le taureau camargue, dressé pour ce jeu, est promis à une longue carrière. Il peut même être loué très cher par l'organisateur d'une course ...

 

 

 

Le Razeteur et le Taureau


Razet de Luc Mezy / Barraié

 

Barraié

 

 

Le Taureau
Barraié de la manade Lafont est un grand cocardier, Biou d'Or en 88,89 et 92.

En piste, c'est une véritable symphonie de belles poursuites serrées, bien terminées, la corne toujours au ras des planches.

Ce taureau sait se placer, se déplacer, faire avorter des actions. Lorsqu'il est sollicité, il ne refuse rien et domine toujours

 

 

Le Razeteur
Luc Mezy, razeteur Aigues-Mortais, as du crochet a accumulé les récompenses de 83 à 95: plusieurs fois Palme d'Or et vainqueur du Trophée des As, entre autres ...

Dans l'arène, le razeteur affronte le danger à chaque instant, rien n'est jamais facile. la moindre erreur se paie souvent très cher, et cela on a parfois tendance à l'oublier.
Une blessure fait partie des aléas du métier.

Luc Mezy avoue qu'il a pris grand plaisir à razeter Barraié qui réalise souvent des actions de haute qualité. Mais il y a, dit-il, beaucoup d'autres taureaux qui ont apporté un certain cachet à leurs courses comme Sangar, Président, Raphaléois (photo si contre) et bien d'autres.

 


L. Mezy / Raphaléois

 

Les doigts de fer

 

... ou crochet du razeteur

Crochet (à 4 branches de 8cm de long, doté de 4 dents) permettant au razeteur de décrocher les cocardes, glands et ficelles traditionnellement primés, sans oublier qu'il ne doit en aucun cas blesser le taureau .

 

 

La Foire 2003

 

Comme le disait la chanson,
il y a déjà bien longtemps,

"La foire après le sel et la vendange
Sans que rien ne vous dérange
Nous la voulons, il nous la faut
La foire et ses beaux taureaux
Bandido et Abrivado..."

La Foire 2004 : Les 100 ans du  Plan

 

Un peu d'histoire :
Près de la porte de la Marine, au coin de la rue du 14 juillet et du boulevard Gambetta, se trouvait une habitation, la maison de Sieur Franc du Conseil, qui devint célèbre en 1538, grâce à la rencontre de François 1er et  de Charles Quint ...

Quelle rapport avec la foire? c'est très simple ...

Cette maison fut par la suite démolie et l'emplacement resté nu, fut appelé le "plan-conseil", et c'est à cet emplacement même, que fut installé le premier plan, témoin de nos courses camarguaises.
Lorsque la décision fut prise de construire à cet endroit, l'école des filles ... le plan changea de place et se retrouva, tout naturellement, place St Louis !
Nous somme en 1850, la statue de St Louis vient juste de s'y installer entourée de grilles et pourra ainsi servir de refuge pour les razeteurs !!

Les taureaux, partis des près situés près de la Tour Carbonnière, passaient le Pont Rouge, prennaient le boulevard Diderot, passaient la Tour Villeuneuve, entraient par la Porte de la Reine et remontaient la rue Emile Jamais juqu'au toril situé dans la rue Sadi Carnot.
Ils traversaient tout le village !!
La place était barricadée d'échafaudages de fortune. Les aiguesmortais de tous âges escaladaient et se réunissaient au dessus tant bien que mal ... La course pouvait commencer.

En 1904, le plan changea de place, à nouveau, car la foule de plus en plus nombreuse rendait la place St Louis de plus en plus petite ... et le plan déménagea remparts sud, à son emplacement actuel.
(Aujourd'hui, cet emplacement est définitif, il ne bougera plus, ne s'aggrandira jamais, ni ne sera rétrecit)

Tout autour du plan, les échafaudages sont faits de planches, de tonneaux plus ou moins gros ...
Au milieu, un "bouaou" est construit, rappelant le carré qui entourait la statue de St Louis.
Les habitudes étaient prises.

Au fil des années, chaque habitant construisit son propre théâtre, avec des bancs en bois et une échelle intérieure. Les théâtres devinrent de plus en plus pratiques et de plus en plus beaux, selon les moyens ou l'habileté des uns et des autres. Il faudra une dizaine d'années pour que l'ensemble se structure et qu'une arène éphémère mais raisonnablement confortable et sûre voit le jour.
Aujourdh'ui, il a plus de théâtres que d'emplacements, on procède alors, dans la semaine qui précède la fête, à un tirage au sort.

Anecdote : A l'époque, partout en France , la rentrée des classes se faisait le 1er octobre.
Partout en France ... sauf dans un petit village d'irréductibles aigues-mortais désireux de profiter pleinement de leur foire ... La rentrée scolaire pouvait attendre une petite semaine !!

 

"... Ai ! quante plesi
Vé ! qu'aco's poulit
Ah! que s'amuson per la fièro ..."

Source : 100 ans de Foire au Plan - 1904 - 2004 - Comité des fêtes d'Aigues-Mortes

 

Roussataïo

(lâcher de chevaux escortés de guardians)
à l'occasion des 100 ans du plan
Photos : J.Denimal

 

La Foire 2006

Défilé de Calèches à l'ancienne

 

le tombeau de Sanglier

Historique de la Course Camarguaise

A l'origine de la course est le "jeu taurin" : animaux de toutes sortes (lions, chiens, ours) et valets de ferme se mêlent pour combattre et jouer avec le taureau. Le plus ancien témoignage sur l'origine de la course camarguaise remonte en 1402 à Arles où une course avait été donnée en l'honneur de Louis II, Comte de Provence. Un peu plus tard, vers la fin du XIXè siècle, ces jeux du cirque sont violemment critiqués et l'on passe à un jeu taurin moins cruel où l'homme seul joue avec le taureau : on fixe les attributs sur les cornes du taureau (fleurs, foulards, cocardes tricolores aux couleurs de la manade) destinés à être enlevés, parfois même, par les jeunes amateurs. C'est dans les années 1890 que les éleveurs de taureaux prennent conscience de l'importance de la race de taureau "Camargue" qui, grâce à sa morphologie et à sa combativité, le prédispose à la course plutôt qu'au travail ou à la production de viande. Ainsi, dès le début du siècle, dans de petites arènes de fortune, les plans, voit-on s'affonter des taureaux de gande qualité et des hommes passés maîtres dans l'art du raset. On commence alors à fixer une cocarde sur les cornes du taureau et des primes sont attribuées à celui qui ira décrocher l'attribut : c'est la course libre. Un règlement concerant les cocardes et les cochets est alors adopté. Seuls les "vrais" raseteurs habillés désormais de blanc sont acceptés en piste. de nouveaux attributs seront ajoutés un peu plus tard.

 

La Foire 2007

 

 

   

 La Foire 2009

La fête c'est aussi le champ de foire !

 

 

La Foire 2010

 

 

 

 La Foire 2011

 La Foire 2012

 

 

 

 

 

La Ferrade

Au printemps, on marque les jeunes bêtes et c'est l'occasion de réjouissances populaires en pleine campagne où l'ardeur des jeunes se déchaîne.
La "ferrade" est un prétexte pour les clubs régionaux à se réunir autour de gigantesques pique-niques.

Cependant les manadiers sont là, pour marquer le taureau et il faut le faire vite. On entaille d'abord son oreille, ou les deux, au dessin spécial du maître, chaque manade ayant son escoussure reconnaissable au tout premier abord en cas de litige ou de recherche. Puis, chez ceux qui ferrent toujours au feu ou y sont revenus, on apporte en courant la marque au rouge incandescent et on l'applique : juste assez mais pas trop, sur la cuisse gauche étendue comme pour les poulains. (Ainsi faisait-on en Egypte sur les parois des sarcophages !!)

 

 

 

 

Quelques Manades

 

 

 

 

 

Salut à Aigues-Mortes

Aigues-Mortes, cité des belles abrivados,
Je me souviens toujours du glorieux passé
Des matins si joyeux de ta folle engassade
De ton immense plan aux faciles ferrades
Dont ton peuple bouillant n'était jamais lassé.

Ville ceinte de murs très bientôt millénaires
Où le mois cocardier, acquit un grand renom
Berceau de gars trapus, adroits et téméraires
Des taureaux de Combat la race centenaire
A souvent sur ton livre d'or, inscrit ton nom

Quel grand regret pour moi de ne pouvoir encore
Venir caracoler sur "Miracle" ou "Pompom"
Toujours afffectueux à ce sport que jadore
Comme aux beaux jours d'antan pousser les fières taures
Et trouer dans la foule en franchissant le pont

Hélas, je suis trop vieux, ma mauvaise carcasse
M'interdit à jamais les rigueurs des combats.
La vie le veut ainsi, ... il faut céder la place
A plus jeunes gardians, pleins de feu et d'audace
Qui sans peur foulera le sable où l'on se bat

Mais    Quel   Contentement !!

Mais quel contentement de savoir qu'Aigues-Mortes
Garde "la fé" ancrée au tréfond de son coeur
Merci Aigues-Mortais qui me fîtes honneur!
L'aficion, chez vous, n'est pas encore morte!
A vous tous mes amis, tous mes voeux de bonheur.

Fernand Granon
Aigues-Mortais de coeur

Poème paru dans les colonnes du "Ponant"
il y a ...quelques années ;)

 

 

 

Petit lexique Camarguais

 

Abrivado : action de conduire un groupe de taureaux encadrés par des gardians depuis la manade jusqu'aux arènes . Le but du jeu, faire échapper les taureaux et les arrêter avant de les relâcher

Bandido : la course terminée, les taureaux retournent à la manade (même chose que l'abrivado mais en sens inverse).

Bouvaou : cercle de planches où l'on garde les taureaux d'une course avant de les embarquer dans le char.

Course d'emboulés : course de taureaux dont les cornes sont protégées.

Escoussure : découpe des oreilles . Chaque manade à sa propre découpe ce qui permet de savoir à qui appartient chaque taureau

Ferrade : action de marquer au fer rouge les taurillons d'un an (les «anoubles ») aux armes de la manade.

Gazer : faire traverser un cours d'eau à des taureaux

Roubine : canal longeant les prés et les rizières.

Roussataïo : lacher de chevaux.

 

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