Les
oiseaux Le
littoral abrite ça et là, des oiseaux hivernants nordiques
exceptionnels (macreuses noires, harles huppées, eider à duvert
...).
Février
, La
parade nuptiale. L'hiver à peine terminé les
oies cendrées commencent à nicher et il est déjà
possible d'observer la parade nuptiale des busards dans les roseaux.
Les dernières sarcelles... Parées de leur
plumage nuptial, les dernières sarcelles d'hiver et les autres
canards de surface ne vont pas tarder à regagner leur quartier
de reproduction dans le nord de l'Europe. L'arrivée des Barges
à queues noires annonce le retour des migrateurs en provenance
d'Afrique.

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Le
riz
 En
1593, Sully est le conseiller financier d'Henri IV, et en même temps un
grand défenseur de l'agriculture dans cette France, à l'époque, très rurale. Le
riz fait son apparition en empruntant "la route de la soie". A cette
époque, également, l'agronome Olivier de Serres est un des premiers à tester
de nouvelles méthodes agricoles (l'alternance des cultures sur un même terrain
...), à vouloir tester tous ces nouveaux semis arrivant de
l'orient ... Sully conseille, donc, à Henri IV, la culture du riz
en Camargue. Celui-ci émet aussitôt un édit ordonnant d'entreprendre la
culture du riz.
Mais
les débuts ne sont pas très fructueux, il faudra attendre l'endiguement du delta
contre les crues du Rhône en 1864 pour que la première rizière soit enfin
organisée, par E. Godefoy qui par ce stratagème voulait simplement dessaler
le sol dans le but de pouvoir entreprendre d'autres types d'agriculture. A cette
époque, donc, la riziculture s'installe doucement dans notre région camarguaise
mais toujours dans un but unique et temporaire (le dessalage des terres). Il
faudra attendre la seconde guerre mondiale, les privations ... pour qu'enfin la production prenne son essor grâce aussi au dynamisme
des riziculteurs.
La riziculture représente aujourd'hui plus de la moitié
de la sole céréalière dans le delta de camargue, mais ne couvre que 30% des
besoins des consommateurs français.
La culture du riz constitue
un énorme atout dans la préservation de l'éco système camarguais. En effet,
sans apport d'eau douce, la camargue ne serait qu'une étendue sèche et salée.
L'intervention humaine a permis, en apportant de l'eau sur ces terres arrides,
au delta de conserver son équilibre naturel. L'eau est amenée par pompage pour
alimenter les cultures remplaçant celle des crues du Rhône.
La
culture du riz se fait en plusieurs étapes : - pendant tout l'hiver :
la terre est travaillée, nivelée et préparée . - à partir du mois d'avril
: la terre est mise en eau, car lors de la germination, le grain doit
pouvoir absorber le quart de son poids en eau. - ensuite vient le semis -
20 à 30 jours après , un bourgeon donne naissance à une tige secondaire qui
produit à son tour une tige de deuxième ordre et ainsi de suite : le tallage. - durant
tout l'été,
l'épi se développe à l'intérieur de la tige en migrant à l'extrémité de cette
dernière : la phase de montaison. - lors de l'autopollinisation,
des millions de fleurs se transforment en grains. - fin septembre, une fois le grain à
maturation, c'est la récolte. Le riz est alors coupé grâce à des moissonneuses
batteuses montées sur chenilles.
Mais
le riz, appelé riz paddy à la récolte, ne se consomme pas sous cette forme.
Il sera d'abord
débarassé de son enveloppe, trié et tamisé. On obtient alors le riz complet. Il
sera alors râpé pour être blanchi, ou traité à la vapeur sous pression avant d'être
décortiqué.
Arles,
capitale du riz camarguais, organise tous les ans à la mi septembre juste
avant la cueillette du riz, la Féria du riz, véritable petite fête appelée aussi
"Les prémices du riz".
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